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Comment « devenir » spirituel ?

On ne devient pas spirituel, on le naît.

Nous sommes des êtres divins, spirituels, faisant l’expérience de la matière. L’incarnation permet au Grand Tout d’expérimenter sa propre Sagesse grâce à la création d’êtres doués d’une conscience, tel que les humains. Au moment de l’incarnation, nous passons par le voile de l’oubli, ce qui crée en nous le mythe de la séparation avec le Divin et ce besoin de « devenir » spirituel alors que nous le sommes par nature.

Sortir de l’opposition Matière / Spiritualité.

La matière est spirituelle, elle est alimentée par l’Esprit du Grand Tout comme chaque élément existant dans l’Univers. Lorsque la spiritualité devient un domaine plutôt que notre nature profonde, alors nous nous livrons à des discussions sur la ou les manières de « spiritualiser la matière ».

La matière n’a pas besoin qu’on y injecte la spiritualité puisqu’elle l’incorpore. Il ne s’agit donc pas tellement de spiritualiser la matière mais plutôt d’y apporter la pleine conscience.

La matière est une expérience où nous sommes amenés à développer notre conscience pour vivre dans la connaissance que tout est spirituel.

Cela nous invite à reprendre notre place au sein de la Triade Ciel-Homme-Terre, en pleine conscience. Ainsi, dès lors que nous rejetons la matière, voire la méprisons, en lui attribuant limites et contraintes sans en reconnaître la valeur, nous nous déconnectons de la Terre.

Plus précisément, lorsque nous rejetons la matière et considérons que celle-ci est opposée à la spiritualité, nous créons en nous une fissure qui rend impossible l’acceptation de notre incarnation.

A contrario, lorsque nous entrons en lutte avec notre essence spirituelle, et que nous oublions que nous sommes des êtres divins reliés aux mondes subtils, nous nous déconnectons du Ciel.

Ne pas avoir conscience de ce que nous sommes par essence, ne nous ampute pas de notre spiritualité pour autant. Simplement, notre conscience grandissante permet au Ciel d’infuser en nous les enseignements de la Sagesse Universelle, que nous allons par la suite pouvoir intégrer à notre vie de matière.

Telle est la mission de l’Homme : incarner le pont entre le Père Ciel (Esprit) et la Terre-Mère (Matière). Il ne s’agit donc pas de spiritualiser la matière qui est une création divine. Il s’agit de vivre sa vie de matière en pleine conscience, au mieux de ses capacités, et à son propre rythme. 

Les Pratiques, toujours les pratiques, encore les pratiques !

Il est fréquent, lorsque le processus de prise de conscience est enclenché, de se retrouver malgré soi prisonnier de la conviction de devoir prouver qu’on est spirituel, ou de la crainte de ne pas être suffisamment spirituel.

En général, cela engendre une accumulation des pratiques dites spirituelles. Bien que ces pratiques (yoga, méditation, guidance, hypnose, régression, rituels…) puissent être des moyens de rééquilibrage énergétique, ou de réalignement à la voix/e du cœur, elles ne sont pas gage de bien-être, ni de spiritualité.

Il est important de reconnaître que nous ne pouvons pas toujours avancer seuls sur notre chemin, et que l’entraide est primordiale dans notre évolution.

Nous apprenons autant de nos échanges avec les autres que des moments que nous vivons seuls avec nous-mêmes et la matière nous offre cette chance de pouvoir alterner et combiner ces deux types d’expériences.

Cependant, nous avons tendance à nous précipiter pour obtenir des réponses, ce qui nous incite à chercher celles-ci à l’extérieur de nous. Résultat ? Ce comportement a deux conséquences majeures :

  • La Consommation Passive des Pratiques

Attention à la consommation passive !

Qu’est-ce que j’entends par consommation passive ? Cumuler les livres, les rendez-vous avec les thérapeutes en tous genres, les rituels, les stages, sans réellement personnellement s’investir dans le processus.

 Imaginez-vous à la place de l’élève qui a acheté ses livres scolaires et qui ne les ouvre jamais, ou pire encore, qui les lit mais qui ne voit pas en quoi le contenu peut l’aider au quotidien.

Imaginez-vous ensuite dans une séance chez le psychologue, mais au lieu d’explorer les profondeurs des raisons qui vous invitent à entreprendre une thérapie, vous parlez de la pluie et du beau temps.

Voilà, c’est ça la consommation passive ! C’est s’entourer d’outils et d’avis (aussi intéressants et justes soient-ils) sans prendre sa propre responsabilité dans la prise de conscience. 

Sans la volonté de tendre vers la pleine conscience, sans l’écoute intérieure profonde, et sans le discernement vibratoire, on ne peut activement écouter le divin en soi.

On s’en remet aux autres et aux pratiques pour nous apporter ce qui nous habite déjà, c’est-à-dire la Sagesse Universelle qui nous guide sur le chemin de la pleine conscience.

Les pratiques en l’absence de conscience dissimulent une expérience centrale, celle de la foi. Comment vivre dans la foi alors que nous pratiquons la méditation ou le yoga pour échapper au manque de sens dans nos vies ? La foi réside-t-elle dans un enchaînement de pratiques ou dans la connexion inébranlable au Grand Tout ?

Dès lors que nous nous lançons dans une quête de paix sans conscience, nous enchaînons les pratiques, en pensant contrôler notre existence afin de faire l’expérience du bonheur. Cependant, le contrôle supposé et attendu dans la consommation passive de pratiques ne nous permet pas de rentrer dans l’acceptation de s’en remettre au Divin.

La foi se vit dans le lâcher prise, dans l’acceptation de l’inconnu, et non dans l’accumulation de pratiques dans une quête de réponses que nous ne trouverons que lorsque le moment sera juste pour nous.

  • La Dépendance aux Pratiques et aux Thérapeutes

Au-delà de la consommation passive des pratiques, nous pouvons également développer une forme de dépendance aux pratiques dites spirituelles ainsi qu’aux séances diverses chez des thérapeutes holistiques et médiums.

Demandez-vous : est-ce que je parviens à être bien avec moi-même si je ne médite pas l’espace d’une journée, deux journées, X journées ? Suis-je capable d’avancer dans ma vie en suivant mon intuition et sans chercher la validation de mes choix auprès d’un.e médium ? Fais-je appel à un.e thérapeute ou à un.e énergéticienne dès que je me sens submergé.e par mes émotions ?

Il est évident que nous traversons parfois des situations où les lumières d’une autre personne peuvent être précieuses pour notre avancée. La question n’est donc pas de s’en priver mais d’être honnête avec soi sur la façon dont on approche toute pratique et toute demande de séance.

En Quête de Paix Intérieure.

La spiritualité en tant que domaine se mêle au développement personnel. Même si l’introspection est primordiale dans la prise de conscience, il est important de garder en tête qu’une introspection mentalisée peut nourrir les pensées négatives ainsi que les eaux stagnantes de nos marées-cages émotionnelles.

L’introspection doit être donc inspirée par des révélations de l’Esprit qui nous permettent de prendre en compte l’intégralité de l’être que nous sommes.

La paix intérieure est un état d’être que nous connaissons très bien. Simplement, nous avons besoin de nous rappeler que nous sommes bien plus que le personnage que nous incarnons dans cette vie.

Personnalité et Individualité

La personnalité englobe la personne physique et vibratoire que nous incarnons dans cette vie. Elle s’identifie à son prénom, son nom, ses origines, son emploi… La personnalité n’a pas conscience qu’elle est un être divin, spirituel, faisant l’expérience de la matière. Elle ne se doute pas de l’étendue de son âme et de ses corps subtils.

L’individualité, quant à elle, est consciente d’être une fréquence informationnelle du Grand Tout qui est venue s’intégrer dans un corps physique grâce à la personnalité.

Aussi étrange que cela puisse paraître, la personnalité fait partie de l’individualité.

L’individualité est en état de paix intérieure permanent. Elle nous apprend le lâcher prise, l’acceptation de toute l’existence, peu importe les difficultés sur notre chemin. Elle nous lie à la foi en nous rappelant qu’il fait bon remettre les choses entre les mains du Divin.

Visualisez un arc-en-ciel. La totalité de celui-ci représente le Grand Tout. L’individualité correspond dans ce cas à l’une des couleurs de l’arc-en-ciel. Simplement, pour parvenir à en découvrir la fréquence et la sagesse qu’elle transmet, nous devons d’abord conscientiser l’existence de notre prisme. Le prisme correspond ici à notre personnalité.

Quand on dirige un rayon de lumière blanche sur un prisme, celui-ci révèle les couleurs de l’arc-en-ciel. C’est pourquoi, conscientiser l’existence de notre propre prisme et le purifier, nous octroie un accès fluide à la conscience de l’individualité que nous sommes. 

Nous sommes Un.

La pleine conscience nous aide à reconnaître que tout est relié, connecté, que le vivant vibre d’un seul battement de cœur. Cela implique de sortir de l’illusion que l’humain est au-dessus de tout et qu’il peut s’en sortir sans les autres règnes.

Revenir à la pleine conscience nous rappelle petit à petit que la nature, les éléments, les astres sont des alliés, des guides précieux qui nous manifestent le Divin à chaque instant.

La quête n’est donc pas de « prouver » sa spiritualité, mais à son rythme, de grandir dans sa prise de conscience, non pas limitée par le mental inférieur, mais bel et bien inspirée par la sagesse universelle.

La conscience que tout est un permet ainsi de revenir à l’Amour Inconditionnel que nous connaissons tous au plus profond de nous. Nous sortons ainsi du jugement de l’autre grâce à la conscientisation de l’individualité et l’acceptation de l’utilité de la personnalité.

Aucunement besoin de déclarer être tout amour pour le vibrer. Tout est question d’authenticité vibratoire et d’alignement juste de nos pensée, paroles et actes avec la voix/e du cœur.

Unité et Dualité

Le monde de matière dans lequel nous sommes venus nous incarner est un monde de dualité. Sur notre chemin vers la pleine conscience, la dualité nous présente à travers différentes expériences des opportunités de nettoyer davantage le prisme de notre personnalité.

En apprenant à écouter la totalité de notre individualité, nous nous libérons petit à petit du mythe de la séparation. Nous acceptons par la suite que la dualité a été créée par le Grand Tout, l’Un.

Ainsi, la spiritualité ne réside ni dans l’opposition de personnalité et individualité, ni dans l’opposition de la dualité et de l’unité. L’être spirituel que nous sommes sait que tout est Un.

La Voix Initiatique de la Pleine Conscience.

Nous n’avons donc pas pour mission de prouver notre spiritualité.

Nous sommes ici dans le but d’aider le Grand Tout à faire l’expérience de sa propre Conscience Suprême. Pour ce faire, nous apprenons à recouvrir la pleine conscience et cela est un processus de toute une vie et même de plusieurs incarnations et vies parallèles. Chaque vie apporte son lot de conscience de par les expériences vécues et les leçons tirées.

 De plus, l’Univers met sur notre chemin des enseignants qui nous aident à intégrer les lois universelles et à comprendre les dimensions subtiles de notre monde.

Ainsi, nous pouvons nous sentir appelé.es par le fait d’aller à la rencontre de tel ou tel sage, par la lecture de livres de science initiatique, et l’Univers nous fait recouvrir des mémoires importantes quand le moment est venu pour nous de nous souvenir de nos vies parallèles et de leurs enseignements.

Pleine Conscience et Multidimensionnalité.

Au gré des expériences, nous nous rappelons que notre âme est aussi dans des vies parallèles sous d’autres formes, dans d’autres dimensions dont les vibrations sont différentes de celles de la Terre.

C’est ainsi que petit à petit, nous avons des souvenirs très réels qui nous reviennent et pourtant ils ne se sont pas produits dans notre incarnation actuelle. Nous comprenons que nous nous aidons nous-même d’une dimension à l’autre pour atteindre au maximum la pleine conscience de la richesse de notre âme, de notre parcours.

Cette reconnexion avec la multitude unifiée de nos vies nous mène à redécouvrir l’inexistence du temps tel que nous sommes enseignés à le concevoir.

Nos vies ne sont ni antérieures, ni futures, elles sont les 2 à la fois.

Lorsque la spiritualité est perçue comme étant un domaine, un objectif à atteindre, il peut nous arriver de nous lancer dans la quête de nos vies « antérieures » comme si cela était un prérequis vital à notre évolution. Or celles-ci se révèleront à nous naturellement au moment opportun dès lors que nous aurons avancé sur le chemin de la pleine conscience.

Conclusion.

La question n’a jamais été « comment ‘devenir’ spirituel ? » mais « où en suis-je dans mon cheminement vers la pleine conscience ?». Aucun jugement de valeur, aucune pression.

Simplement une invitation à la découverte de la richesse de l’être divin, spirituel, incarné que nous sommes.

Amour et Gratitude,

Dania

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